Une épaisse toile de coton doublée d'un ozan sépare notre habitacle de la forêt environnante. Le sommet du tipi, là où se croisent les perches, est à ciel ouvert. Autant dire que nous vivons dehors tout en étant dedans (!).
Avec les semaines et malgré ces conditions extrêmes, le besoin d'aller au tipi est toujours aussi prégnant et je ne peux m'empêcher de me demander à quelle sorte d'appel cela peut-il faire écho ?
Retour aux sources,... mémoire ancestrale,... faire du sens,... appel de la nature,... décélération du rythme...
Quoiqu'il en soit, une évidence s'impose: avec ce mode de vie, réduit ici à sa plus simple expression, nous ne manquons absolument de rien.
Les nuits sont longues, les matins doux et les journées pensées.
Les yeux, tournés vers les mots ou les contemplations.
Les paroles sont simples et les oreilles sont grandes ouvertes.
Nous nous racontons dans le silence de cette nature faussement endormie.
Elle, nous parle et nous apprenons son langage.
Au coeur de la froidure québécoise, quelque part, le feu résonne à la terre.
Et je suis heureuse de voir l'enfant, le mien, partie prenante enthousiasmé par l'expérience...
Katia nous manque, bien entendu... Le chemin glacé aura eu raison de ses pas... et je regrette qu'elle ne puisse profiter de tous ces instants magiques avec nous au tipi. Depuis 1 mois 1/2 déjà, elle profite du confort chauffé de notre chez-nous pour se remettre progressivement d'aplomb. La convalescence est longue mais le printemps n'en sera que meilleur !
7 commentaires:
Wow, super belles images. Mots toujours aussi justes et poétiques, j'entends le bois crépiter dans le poêle en te lisant et le vent siffler tout autour. Nathaniel, les joues rouges comme des pommes est toujours aussi beau à voir. Grosses bises à vous deux, sur vous joues à croquer.
Carole XOX
Bonjour Carole et merci de ton mot !
Aujourd'hui, première fois que le froid m'empêche d'aller au tipi: dormir par -30°C devient difficile pour les bronches. Ça fait un peu mal tout cet air froid qui entre dans les poumons pendant les longues heures de sommeil, et je ne souhaitais pas faire vivre cela à Nathaniel... (car je ne me relève pas la nuit pour chauffer le poêle). La limite du -25°c est encore acceptable toutefois ! Le plus difficile c'est de sortir du sac de couchage le matin pour rallumer le feu. Tout le reste est plus que magique ! Il faudra que tu viennes faire ton tour... avant le printemps ;-))
Belles bises,
Blandine
Bonjour Blandine,
j'accepte ton invitation...surtout que j'ai des raquettes maintenant ;-))
Je vais attendre quand même un petit redoux pour me joindre à vous.
A pluss
Carole XOX
Salut les explorateurs
C'est un plaisir de vous lire ici aux sons suaves de ces consonnances arabes. Je m'impregne un peu plus a chaque jour en ce payasage djerbien, en echange de votre neige et arbres denudes ici ce sont la mer, les oliviers, le sable, les palmiers-datiers, le rythme lent de la vie paysanne si pres de la terre ou je suis embourgeoise en un hotel qui prend souvent des allures d'hopital mediterraneenne.
Impressionnante cette recherche de la solitude et de retour à la nature fut-elle hostile....
Un ancêtre qui a fait le Vendée-Globe, peut-être ????
Bon courage. Michel.
salut blandine
alors c est pour quand le printemps
a voir tes photos il y a encore de la neige par chez toi
ici les arbres sont en fleurs et les parfums nous donnent des envies d'évasion
pense biena toi et à tes proches
Salut Youb ! Ben oui, justement... je me disais qu'il fallait actualiser le blog et j'ai du nouveau à mettre en ligne d'ici peu. Dis-donc: tu me fais envie avec tous ces parfums de fleurs. Quand je pense que Daniel est chez vous: chanceux la gang ! J'ai vu vos photos sur son blog: superbes ! Bisous à partager avec Magalie et les Zenfants xxxx
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