dimanche, juin 22

Un oranger sur un sol...


La dernière fois que nous avons foulé le vieux continent, c'était en décembre 2006. À peine étions-nous revenus au Québec que Nathaniel me demandait à y retourner... En 2007 je lui avais promis que nous y retournerions en 2008. Et en 2008, je lui ai promis... 
...de tenir ma promesse. 
Pour l'automne ? Noël ?...

Un matin de juin, pas si loin, nous nous rendons à l'école à pied, comme tous les matins. Mais ce matin là est un peu différent. Il fait chaud et nous marchons tout doucement, très tranquillement, Nathaniel avec son sac sur le dos, moi la canne à la main. La rue est calme. L'atmosphère est feutrée. C'est étrange. Le temps semble s'être arrêté. Cette chaleur est spéciale. L'odeur même de la rue est particulière. En un fragment de seconde je me revois gamine, en Espagne. Cette odeur, oui, cette odeur des pays méditerranéens que l'on ne retrouve pas ici. Le bruit de la rue est également étrange. Un seconde plus tard je me revois déambuler dans un village alpin. Cette sonorité, oui, cette sonorité que je ne retrouverai nulle part ailleurs.

Au coin de ma rue, ce matin là, j'ai revis l'Espagne et les Alpes. Je les sens. Oui, réellement je les sens. Éphémères mais bel et bien là.

Je pense aux vacances, à nos grandes vacances d'été. "Qu'aimerais-tu faire Nathaniel cet été ? La Côte-Nord ? La mer ?..." Sans une seconde d'hésitation la réponse tranche le silence: " Aller en France !". Un immense oranger brouille soudainement ma vision. Coups de klaxons. Nous sommes aux feux de circulations sur le boulevard Saint-Joseph. Nathaniel traverse seul et je le vois s'éloigner vers l'école. Son pas s'accélère. Il se retourne pour s'assurer du regard bienveillant de sa mère. À présent il court. Le petit bonhomme rejoint déjà ses copains dans la cour de l'école.

Je redescends tranquillement vers la maison. L'oranger de Grasse ne lâche pas mon esprit. Michel et Janine venaient de m'envoyer cette photo par courriel. C'est décidé, nous irons en France cet été. Dernier jour d'école. Fiston est surexcité. Oui, Nathaniel, oui ! Nous allons en France... Et je suis même certaine de trouver des orangers sur les quais de la Seine ou  les pierres plates du Morbihan.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon voyage à vous deux, que ces lieux: Seine, Morbihan et Grasse vous accueillent à bras ouverts et emplissent vos coeurs des meilleures souvenirs pour qu'un jour ils remontent à la surface et vous projettent vers de nouveaux avenirs...

Anonyme a dit…

ah si tu commences à me faire "pleurir (de joie)", ma fille, qu'est-ce que ce sera quand tu repartiras...Dépêchez-vous, les pierres plates vous attendent et les chênes de Bois Hervé vous ouvrent leurs grands bras !