jeudi, juin 12

Histoires d'animaux


Ils étaient là avant nous et nous devons apprendre à les reconnaître pour mieux les connaître. De leur côté ils devront partager leur territoire avec nous, ou tout du moins nous y laisser une petite place, les jours où l'on y va.

Voici quelques surprises et découvertes...

D'abord le fameux castor. 
Nous avons trouvé son barrage, déserté, mais le malin reste dans le coin. On ne le voit pas. Par contre on l'entend fouetter violemment le plan d'eau de sa queue plate pour nous effrayer lorsque nous approchons du rivage. Ses traces sont visibles: branches et troncs jonchent le sol; plaies des bouleaux à vif d'où la sève coule.  Il se prépare quelque chose... avec la force de la persévérance, à en juger le travail accompli par le castor sur cet arbre. Incroyable n'est-ce pas ?
















Des semaines et des mois durant, sans doute au printemps et à l'été derniers, il est allé
chercher chaque branche, chaque brindille,chaque pierre, chaque boulette de boue, les unes après les autres pour bâtir, à la seule force de ses dents et de ses pattes cette merveilleuse construction. 
Ce barrage mesure près de 2 mètres de haut, par 6 ou 7 mètres le large. Il aura été suffisamment solide pour ennoyer les terres arrières, créant un petit lac, au centre duquel le castor aura bâti sa maison, à l'abris de ses prédateurs.

Passe migratoire des outardes. 
Oies sauvages du canada...












Depuis plus d'un mois elles survolent en rase motte notre terrain. Leurs cris infernaux ne  trompent pas. Elles sont des milliers, chaque semaine à venir faire une halte sur les abords de  notre terre. La rivière-du-loup se transforme en piste d'amerrissage. Une fois sur l'eau, elles se laissent porter par le courant. Mais je ne ne suis pas sûre qu'elles reprennent leur vol.
 
Peut-être arrivent-elles à leur destination finale, sans doute épuisées par leur longue migration ?














Les plus discrets

Comme cette couleuvre, le héron, les mulots et les petits poissons qui remontent le courant du ruisseau. Eux aussi reviennent sans doute frayer là où ils sont nés.















Les plus musicaux

Dans la journée, une kyrielle d'oiseaux. On dirait que des h
oraires de représentations chantées sont organisées, selon les moments de la journée, les vents et l'ensoleillement. Il y a les voix pointues, les graves, les moqueuses, les poètes, les agressives, etc... un charme à découvrir.

 Le soir, grenouilles, crapauds, ouaouarons et rainettes prennent la relève: concert envoûtant au coin du feu. Chants stridents qui oscillent comme une vague, pour nous envelopper avant le sommeil. Il me faudra absolument enregistrer toutes ces musicalités.

 
















6 commentaires:

Anonyme a dit…

Très jolies photos de vos copropriétaires!!

Anonyme a dit…

En plus j'ai bien hâte d'être invitée aux divers pestacles.

Anonyme a dit…

C'est un delice Blandine de te lire, je suis certain que tu feras des envieux parmi tes amis d'outre-mer.
Continues de nos enrichir de ton verbe.
Que j'aimerais decrire comme toi mon vecu, mes rencontres sont aussi d'exceptions.
La nature humaine m'entoure en abondance et je decouvre toutes les richesses de nos predecesseurs en sol americain.
Un jour je te dirai...

Nous a dit…

ANONYME... ANONYME...
Qui êtes-vous ???

Nous a dit…

Merci DANIEL, tu es super fin !
Toi aussi tu décris très bien ce que tu découvres.
Oui, avec tous tes voyages et toutes les rencontres que tu fais, cela doit être extrêmement riche.
Dis-moi, t'es-tu fait ré-offrir un café dans un coin ou l'autre de notre immense continent ?
Je suis ta route via ton blog et cela m'invite au voyage. Envie d'aller voir les grands lacs et les dunes de sable ontariennes dont tu parles.
En plus tu fais de superbes rencontres.
Belles bises de nous deux xxx
Blandine

Anonyme a dit…

Les artères de la route fourmillent de globules , appellons-les Rouges ou Blancs.

Les Rouges sont nombreux et au travail, ils sont difficiles d'accès; les Blancs, moins occupés ou oisifs, sont tout de même organisés ou parfois anarchiques.

Ce sont eux , les anarchiques ou les artistes, qui offrent les cafés ou les rencontres les plus inattendues.

Pour être plus précis, Blandine, on ne m'a pas offert de café depuis Les Escoumins et c'est bien ainsi; cela veut dire qu'ils sont rares les Blancs ouverts d'esprit que l'on cotoient sur le chemin du voyage: "Les globules sont si occupés".

J'ai connu, cependant, à chaque jour, la joie de la rencontre et du sourire imprévu et bienfaiteur.